« Charlie ! Oh hey, je sais que t’es là ouvres ! » Il continuait à frapper contre la porte en espérant que la demoiselle finisse par lui ouvrir. Il entendait la gamine parler alors il se doutait qu’elle ne devait pas être toute seule. Johann devait travailler à l’heure qu’il était alors forcément il ne restait plus que sa belle-sœur ou bien une nounou à la rigueur. La porte finit par s’ouvrir et il se retrouva nez-à-nez avec la jeune femme. « Ah bah quand même. » Il lui sourit et se rapprocha d’elle pour l’embrasser sur la joue. « Dis t’es occupé là ? » Il entra dans l’appartement sans qu’elle ne l’ait invité à entrer, comme d’habitude. Il prenait ses aises peu importe où il allait et en particulier quand il venait rendre visite à Charlie et Johann. Il s’assit sur le canapé et Ivy vint à sa rencontre pour le saluer. Il la prit dans ses bras puis après l’avoir taquiné, la reposa et celle-ci s’assit à côté de lui. Charlie les rejoignait quelques secondes plus tard. « J’aurais besoin que tu m’aides.. » Poursuivit-il, posant ses yeux sur la jolie brune. « J’ai merdé avec Minnie et je voudrais lui offrir un truc pour me faire pardonner. Le problème c’est que je ne sais pas quoi lui prendre. » Il soupira. « Le dernier cadeau que j’ai fait, c’était un aspirateur à ma mère et je me suis fait engueuler parce que je n’étais d’après elle qu’un petit macho qui prenait les femmes pour des boniches. Bref je te raconte pas le savon que je me suis pris pour un putain d’aspirateur.. » A chaque gros mots prononcé, il passait à ses mains sur les oreilles de la petite pour qu’elle n’entende rien. Rylan finit par se relever et s’approcha de Charlie. « Tu veux bien m’aider ? » Il fit une légère moue en espérant qu’elle l’accompagne au centre commercial.

« Non. » « S'il te plaaaîît. » « Nooon. » « Maamaaaan !! » « Non, non, non, non, non. » « S'il te plaît, s'il... aaaaaaaaah !! » L'enfant se mit à courir dans l'appartement, poursuivie par sa mère riant aux éclats. Charlie, amusée, la couvrait de chatouilles quand elle entendit frapper à la porte. « J'ARRIVEEE. » « NOON MOI J'ARRIVE ! » Oubliant la personne en train d'attendre devant la porte, les chatouilles reprirent, coupant Ivy dans sa phrase, l'étouffant de rires. Les minutes passèrent, la petite brune hurlant de toutes ses forces, sa mère oubliant l'invité surprise qui semblait déterminé à défoncer la porte. Elle finit par aller ouvrir, découvrant un Rylan étrangement pressé. « Eh bah, t'es de plus en plus accro à moi, toi. » Elle sourit et lui fit la bise. « Bah euh... » Le jeune pénétra dans l'appartement sans vraiment attendre de réponse. « Non, je fais rien de particulier. » Riant un peu, amusée bien qu'habituée des habitudes du brun. Celui-ci lui exposa son problème, embêtant la gamine au passage. Charlie, tournant et virant pour finir de se préparer, rit un peu. « Un aspirateur ? Oh, non... Rylou... » Elle lâcha un autre petit rire en voyant son beau-frère en détresse et souffla finalement « Ca roule mon pauvre, pour une fois que tu as quelqu'un de bien. » Elle se tourna vers la petite « Promets-moi de ne jamais m'acheter d'ordi ma puce, pitié. ». Ivy rit un peu et se leva, motivée à l'idée de sortir avec Tonton Rylan, suivie de sa mère qui attrapa son sac au passage. « T'as fait quoi encore ? » demanda-t-elle, tournant la tête vers lui.
Ils sortirent de l'appartement et se dirigèrent vers le centre commercial. « Je sais pas trop ce qu'elle aime moi ta copine. T'as pas d'idées ? » Ivy, main dans la main avec Charlie d'un côté et Rylan de l'autre, rayonnait.

Il enchainait les conneries, mais il s’en foutait. Rien à faire de ce que les gens pensaient de lui, rien à faire de gâcher sa vie. Rylan aimait sa vie et n’avait pas envie que les choses bougent. Pourtant un jour il allait bien falloir que ça change.. Mais pas pour l’instant. Pour l’heure il essayait de se faire pardonner auprès de Minnie qui lui en voulait encore d’avoir merdé. Il ne savait plus quoi faire avec la jeune femme, les fausses excuses ne marchaient plus. Voilà pourquoi il eut l’idée de lui faire un cadeau. Restait maintenant à trouver ce qui lui ferait plaisir et ça, il n’en avait aucune idée. Comme il l’avait expliqué clairement à Charlie, il n’était pas du tout doué en ce qui concernait de faire des cadeaux aux femmes. Il avait besoin d’elle, pour ne pas changer. Et après que la jeune femme accepta de lui porter secours, ils partirent tous les trois au centre commercial. « T'as fait quoi encore ? » Demanda celle-ci sur le chemin. « Oh.. j’ai atterri au commissariat parce qu’on m’a chopé en train de.. Travailler. Et comme j’ai dû faire appel à son avocat, Madame n’était pas contente ! » Il soupira et reprit. « En rentrant elle faisait la gueule. Ce matin pareil. Je m’excuse et c’est encore pire. Parfois je ne vous comprends vraiment pas. » Il secoua la tête, se passant une main dans ses cheveux. Il savait que dealer n’était pas la meilleure chose qu’il faisait dans sa vie, mais au moins il récoltait pas mal d’argent et ce n’était pas pour déplaire à sa compagne qui était bien contente lorsqu’elle pouvait s’offrir le dernier sac à main hors de prix. Les femmes je vous jure.. Enfin bref, entrés dans le centre commercial, il poussa tel un gamin Ivy pour qu’il puisse entrer avant elle tout ça pour la faire râler. Il lui prit ensuite la main qu’elle lui tendait. Il regardait un partout, demandant à chaque trouvaille qu’il faisait si cela pouvait convenir à Minnie. « Et ça tu penses que ça peut le faire ? » Demanda-t-il pour la énième fois à Charlie en lui désignant un parfum. Il soupira se doutant déjà de ce qu’elle allait lui dire. « Ouais, non. Si je lui offre ça elle va me sortir que ça signifie qu’elle pue. C’est ça ? » Il détourna son regard de la parfumerie et après avoir entendu les réclamations de la gamine, Rylan l’attrapa pour la poser sur ses épaules. « Dis donc, t’as pas grossis toi ? Maman devrait arrêter de te donner des cochonneries si tu ne veux pas finir comme elle ! » Dit-il en pointant du doigt une femme obèse qui se trouvait juste devant eux. Ils continuèrent de marcher, Ivy toujours sur ses épaules. Il regarda Charlie. « Bon tu crois qu’elle aimerait quoi ? »