Sujet: Hit me like a man #DUSTIN&TAYLOR Lun 5 Mar - 23:01
Rapide. Elle devait être plus rapide. Ils avaient rendez-vous, ils devaient se voir, l’un des deux l’avait dit, c’était marqué, inscrit, ici, là, peu importait. A l’hôtel, Lundi soir. Parce qu’il le voulait, parce qu’elle en avait envie. Mais elle était en retard, mais elle avait oublié, elle s’était abandonnée sous un beau brun croisé pas loin de chez elle. Elle s’était laissée baiser, trop défoncée pour refuser. Et, un instant, elle avait entendu la voix énervée de Dustin. Un délire, un éclat, un souvenir. Elle devait le voir, ce soir, maintenant. Elle devait bouger, partir, courir, plus rapidement. Son corps était encore marqué de quelques bleus, rappelant la dernière fois, qu’elle oubliait de dissimuler. Ils marquaient sa peau, la mordant de douleur, lui faisant jurer qu’elle y retournerait. Sa peau, colorée de la violence de l’autre, appelait à encore quelques coups, encore quelques cris. Elle était accro, elle en dépendait. Passion autodestructrice pour ce qui finira par disparaître, elle s’en foutait, ne voulant que le plaisir qu’il pouvait lui procurer, avant la douleur. Des frissons l’envahirent, happée par le froid de la nuit. Elle se dirigeait presque fièrement dans cet hôtel qui pourrait être le dernier endroit qu’elle verrait. Sa tête se secoua un peu, faisant voler ses cheveux, dévoilant son cou plein de marques rouges laissées par son dernier amant apparemment trop passionné. Les passants l’observaient, regardant les suçons comme son maquillage excessif et son corps trop dénudé. Elle les ignorant, s’assurant sans conviction qu’elle ne pouvait mourir sous ses coups, qu’elle était trop forte pour ça, que son petit organisme le supporterait. Elle oublia de sourire, pénétrant dans l’ascenseur de l’hôtel de Manhattan. Son regard se porta sur le miroir quelques secondes, elle frémit, espérant ne pas être trop en retard, s’imaginant déjà la luxure qui envahirait son corps quand il s’adonnerait aux plaisirs charnels sur elle. Lentement, elle s’approcha de la porte au fond du couloir, observant distraitement les numéros. Ses doigts vinrent se choquer sur la porte à plusieurs reprises. Elle y était. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Elle y était. « Bébé, c'est moi. »
Dustin C. O'Hara
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Sujet: Re: Hit me like a man #DUSTIN&TAYLOR Mar 6 Mar - 22:28
Il était là, sur le rebord du lit à l’attendre. Ils devaient se retrouver dans cette chambre comme ils en avaient l’habitude certains soirs. Une bouteille du minibar entre les mains, Dustin a buvait à petite dose, ne voulant pas la finir en cinq minutes. Il se demandait pourquoi il continuait à l’attendre alors qu’elle était en retard. Il pouvait très bien sortir et aller au coin de la rue où se trouvait le bar qu’il avait l’habitude de côtoyer, rectification, qu’ils avaient l’habitude de côtoyer. Le jeune homme ne se rappelait même plus combien de fois il l’avait retrouvé dans cet endroit des plus sordides. Il ne comprenait pas non plus pourquoi il avait envie d’y aller. Juste pour elle sans doute. Depuis son retour d’Irak, Dustin avait l’impression d’être un moins que rien, limite une ordure dont personne ne voulait, sauf cette blonde. Il avait perdu Joanne qui avait préféré aller dans les bras d’un autre plutôt que de l’attendre, lui. Il se demandait souvent ce que l’autre avait bien de plus. Sa présence, sûrement. Sauf qu’il était de retour et que lui aussi pouvait être présent pour elle, mais la jeune femme n’en voulait plus. Il avait fait son temps avec elle. Le seul problème était qu’il n’arrivait pas à passer à autre chose. Il l’avait aimé, comme un fou. Il espérait tant avoir à son retour qu’il fut bien déçu en rentrant chez lui. Seul Taylor comblait le vide. Il avait l’impression de compter pour elle, même si cela ne durait qu’un bref moment entre eux. Ils se quittaient pour mieux se revoir le lendemain, quelques jours ou quelques semaines plus tard. Le seul problème était qu’il lui en faisait voir de toutes les couleurs. Autant il pouvait se montrer aussi tendre que violent. Et quand il était agressif, il n’arrivait plus à se contrôler et parfois la jeune femme en payait le prix. Il était autant violent verbalement que physiquement. La plupart du temps il ne se rappelait pas avoir mal agit avec elle, mais lorsque Taylor revenait avec les traces de son excès, il s’en voulait et se demandait même comment elle faisait pour vouloir bien revenir vers lui. Parfois il avait le don de se dégouter.
On frappa à la porte et en entendant sa voix, il la reconnue. Il se leva pour lui ouvrir, posant la bouteille de Whisky sur la table de nuit au passage. Ce n’était malheureusement pas la première bouteille qu’il venait de vider. Il la regarda, lui laissant le passage libre pour qu’elle puisse rentrer. « Qu’est-ce que tu foutais ? » Il referma la porte. « Cinq minutes de plus et je me serais barrer. » Il se retourna vers Taylor, se rapprochant de plus en plus. Sur sa peau presque nue, il remarqua quelques bleus. Remontant la tête, il remarqua les rougeurs qui en revanche n’étaient pas de lui. « C’est quoi ça ?! » Demanda-t-il sur un ton agressif. Jaloux, c’était ce qu’il était et savoir que d’autres avant lui y étaient passés le dégouté du plus haut point.
Taylor A. Perkins
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Sujet: Re: Hit me like a man #DUSTIN&TAYLOR Mar 6 Mar - 23:14
De l’eau. De l’eau pour éteindre l’incendie qui brûlait dans les prunelles du brun. Taylor le voyait, Taylor le savait. Elle connaissait ses réactions, ses mots, ses expressions, assez bien pour deviner la flamme à l’intérieur de lui. Elle ne devait se laisser noyer par l’eau qui l’envahissait, déjà étendue sous les vagues, elle se voyait loin, à la dérive. Peut-être la situation aurait-elle pu être meilleure. Peut-être qu’elle pouvait se sauver de la colère de Dustin. Mais par quel miracle trouverait-elle la force de vraiment protester ? Avec quel courage le menacerait-elle de partir ? S’il y avait eu la moindre trace de magie encore animée dans la blonde, elle ne serait pas là, avançant lentement, pas par pas, dans la gueule de son loup. La chambre puait l’alcool, cela n’annonçait rien de bon. Taylor ferma les yeux le temps de passer devant l’homme. Elle savait qu’il la détaillait, elle savait qu’elle était savamment observée. Sa voix grave claqua dans l’air, elle frémit. La porte se referma avec une douceur propre au brun : proche du néant. « J’étais occupée. Une embrouille. On s’en fout. ». Ses yeux azurs vinrent se planter dans ceux de Dustin. Elle mentait avec assurance, sans aucun problème. Sa voix ne pouvait éveiller aucun doute. Seuls les faits, l’allure débraillée de la gamine, peut-être même l’odeur de sexe qui émanait encore d’elle, pouvaient la trahir. Alors elle ne quittait pas des yeux l’autre qui l’agressait déjà, désignant les marques laissées sur son cou et sur le haut de sa poitrine. Ses doigts fins vinrent caresser sa peau. Elle se tourna, observant la chambre un instant, essayant de respirer sans s’emballer, sans déjà hurler. « Depuis quand les marques laissées sur ma peau t’intéressent, bébé ? ». La junkie fit une nouvelle fois volte-face, ne pouvant résister à la tentation de provoquer du regard son agresseur. Elle était forte, il l’était plus, physiquement au moins. Elle s’approcha de lui, glissant ses mains sur le visage du garçon, arpentant sa mâchoire du bout de ses doigts. « Je suis là. T’es là. C’est le plus important pour le moment, non ? ». Sa voix, devenue plus douce, était une tentative sûrement vaine de le calmer. Elle observa ses yeux, ses lèvres, frissonnant en repensant à l’image d’un Dustin qui sourit, aussi rare fut-elle. Elle ne le connaissait presque pas, voire pas du tout. Leurs échanges avaient été principalement physiques, qu’ils soient bons ou mauvais. Malgré tout, le brun faisait partie apparente de la vie de la junkie. Il était un des seuls visages à occuper de façon très régulière son quotidien. Elle se nourrissait de lui, même s’il était au fond resté un inconnu. Leurs éclats de voix, leurs insultes, les avaient rapprochés, les plongeant dans une intimité interdite, perverse. Elle avait de nombreuses fois pleuré face à lui, en entendant ses cris, lui qui trahissait sa faiblesse dans ses abus de force. Alors, doucement, caressant sa peau avec une touche de tendresse, Taylor priait pour pouvoir garder la bête en cage. Elle s’imbiba de ce geste qui pourtant ne dura que quelques secondes, espérant le voir se prolonger, n’y croyant pas vraiment.
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Sujet: Re: Hit me like a man #DUSTIN&TAYLOR
Hit me like a man #DUSTIN&TAYLOR
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