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  Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay

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Taylor A. Perkins
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MessageSujet: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeMer 7 Mar - 16:32

Toxique. Tout était toxique. La rencontre avec l’apprenti médecin, le sang qui coulait dans ses veines, l’air autour d’elle. Taylor tournait en rond, sans vraiment bouger, ivre d’un poison qui l’emportait trop loin. Immobile, sur le ciment froid d’un trottoir déglingué, elle ne riait plus, respirant quand elle y pensait seulement. Son esprit avait perdu, son corps n’était plus assez animé pour penser à survivre. Empoisonnée de son plein gré, la junkie en payait les conséquences, déjà prête à recommencer. Sa peau presque transparente perdait le peu d’éclat qu’elle avait, lui donnant l’allure d’un cadavre, déposé à Brooklyn par hasard.
Sa légèreté fut un atout, laissant le vent la porter, où un passant dévoué. Pervers. Elle rit un peu, se mettant sur ses jambes dans un quelconque miracle. Elle se laissa draguer, peloter, de longues minutes, ne trouvant même pas la force de chercher un soupçon de plaisir. Ses lèvres rougies par le froid, légèrement blessée, se perdirent dans le cou de l’homme qui se foutait bien de son état. Elle lui souffla son adresse et désigna sa voiture. Il comprit le message, sans chercher à résister, et l’entraîna chez elle. Le trajet fut plus court qu’elle ne l’avait pensé. Son immeuble à quelques pas du bar où elle s’était échouée, elle eut à peine le temps d’observer la bosse déjà visible entre les jambes du pervers. Désolée bébé, tu te finiras seul. Le regard qu’elle porta à l’homme fut clair, et, pourtant, il attendit qu’elle claque la portière derrière elle et pénètre dans sa résidence en lui faisant un doigt pour commencer à l’insulter, comme si elle avait pu changer d’avis en s’éloignant de lui. Sans qu’il n’insiste plus, ce qui était presque étonnant, il s’effaça dans le décor, laissant dans les oreilles de la blondes le vrombissement de sa voiture.
L’effort qu’elle fit pour marcher jusqu’à l’intérieur de son immeuble plus ou moins convenablement se solda par un échec cuisant : elle s’effondra dans l’ascenseur sans pouvoir faire autrement. La douleur l’avait regagnée, brulant son ventre, mordant ses cuisses, l’attaquant au visage. Elle oublia d’appuyer sur le bouton 2, restant avachie là, l’esprit ailleurs, toujours vaincu. L’endroit plutôt exigu finit par lui donner le cafard, après de longues minutes d’immobilité qu’elle ne vit même pas passer. Ses doigts se levèrent jusqu’au bouton visant son étage, lui arrachant un léger râle de douleur.
Le froid avait pris son corps, l’enfermant dans une prison de plaintes et de tiraillements. Toutes ses pensées étaient dirigées vers l’alcool qu’elle pourrait ingurgiter en arrivant chez elle. Elle avait déjà oublié l’existence du jeune médecin qui l’avait examinée, qui l’avait intriguée. Boire. De la chaleur, oublier, c’était tout ce qu’elle voulait.
Ses pupilles, agressées par la lumière de l’ascenseur, mirent longtemps avant de remarquer que l’épave de son corps était arrivée à bon port. On décharge. Elle râla à nouveau, se souleva en ignorant ses membres semblant se déchirer, et avança dans le couloir. Devant chez elle, on était assis par terre. On attendait. On semblait agacé, on semblait étrange. On semblait bizarre. Taylor soupira, se rappelant d’un coup sa rencontre du bar. Elle ne lui dit rien, se rappelant de la méfiance soudaine qui l’avait gagnée, alors qu’elle avait cru avoir réussi à le faire réagir.
Elle s’était méfiée de ne pas s’être méfiée avant, déstabilisée de sa propre insouciance. Elle ne le regarda qu’à moitié, se retenant de lui demander pourquoi il était venu, se doutant que ce n’était que par conscience médicale. La porte de chez elle s’ouvrit dans un léger fracas. Le passage était encombré. Un rapide coup d’œil lui rappela l’état dans lequel elle avait laissé son appartement. Le sol était difficilement visible, recouvert d’objets brisés ou renversés.
La jeune soupira à nouveau et lâcha à Gael : « T’as qu’à… faire… faire omission. ». Elle se tourna vers lui un instant, puis alla chercher à boire et se laissa tomber dans le canapé. Elle aurait pu lui dire que ce n’était pas l’état habituel de son appartement, que tout ça n’était que les conséquences de la crise de Dustin, mais elle s’en foutait. Autant le laisser croire ce qu’il voulait. De toute façon, le message avait été clair, il faisait son truc et se barrait.
Ses yeux restèrent posés sur lui un instant avant de se lever au ciel, elle-même agacée par ses pensées. « Claque la porte derrière toi. Si tu veux quelque chose, tu fais comme chez toi. La pharmacie est dans la salle de bain, là-bas, si t’as besoin d’un truc pour ton… machin. ». Elle l’observa un peu à nouveau « Cool que tu te sois pas perdu. Enfin j’crois. ». Ses paupières se fermèrent, elle leva la bouteille de whisky qu’elle avait en main jusqu’à sa bouche et en but quelques gorgées, se brûlant la gorge, cherchant à nouveau une quelconque chaleur.

Dernière édition par Taylor A. Perkins le Jeu 8 Mar - 15:19, édité 1 fois
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Gael A. Marshall
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MessageSujet: Re: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeJeu 8 Mar - 14:25

Il y serait bien resté. A l’hôpital. Il s’était surpris parfois à mieux dormir en salle de garde que dans son propre lit à son appartement. C’était surement la certitude d’être opérationnel immédiatement si jamais son bip sonnait. Du moins, c’était ce qu’il préférait répondre lorsqu’on le lui demandait. La vérité, et il le savait, était plus compliqué. Son appartement, aussi aseptisé soit-il, aussi vide de vie et parfaitement net qu’il puisse le laisser, n’avait jamais eu ce côté rassurant que lui procurait l’hôpital. Pourtant, ceux qui avaient un jour eu le droit d’y entrer, ne s’y sentaient généralement pas à leur aise. C’était un espace vide, épuré, aucun bibelot, le stricte minimum dans des matériaux très froids, aucune couleur, du noir et du blanc. L’intérieur digne d’un véritable psychopathe. Ca filait froid dans le dos, d’après le dernier qui y avait mis les pieds. Gael y passait si peu de temps qu’il ne s’en rendait pas vraiment compte et quelque part, cet espace était le sien, le reflet de sa personnalité, ordonné et froid. Ce qu’il aimait par dessus tout ? Enchainer les nuits à l’hôpital jusqu’à épuisement et s’endormir dans la salle de garde. Il aurait très bien pu y élire domicile.

Il était assis là, devant la porte d’un appartement, se demandant à quoi celui-ci ressemblait, pour faire passer le temps. A en croire la junkie, il ne pourrait être que grandement désordonné, un véritable chaos sans harmonie aucune. Il l’imaginait délabré par endroit, des placards vide tandis que toutes les affaires se trouveraient étalées un peu partout. Il s’apprêtait à s’y sentir à l’étroit et peu serein. Il s’apprêtait au pire. Il avait relevé ses genoux, y posant ses bras puis la tête. Du repos, du calme. Il la releva instinctivement lorsque le cliquetis de l’ascenseur se fit entendre. Taylor en sortit, toujours aussi chancelante si ce n’était pas pire. Il la laissa s’approcher du mieux qu’elle le pouvait. Elle ouvrit son appartement et il se releva la voyant s’arrêter un court instant. Il finit par comprendre en entrant dans l’appartement. C’était pire que ce qu’il pensait. Le chaos lui-même rougirait dans un tel lieu.
Il y entra en faisant attention aux endroits où il mettait les pieds. Il n’avait aucune envie de se couper. Elle lui donna quelques directives comme l’endroit où il trouverait l’armoire à pharmacie. Les gens mettaient tous leur armoire à pharmacie dans la salle de bain, c’était une chose logique. Le préciser dans le cas où elle se trouverait dans la cuisine n’aurait pas étonné le garçon. Mais dans la salle de bain… C’est de toute façon là qu’il aurait cherché en premier. Il ne lâchait pas un mot, l’observant se soulager en buvant du whisky à la bouteille.

« J’ai pris tout ce qu’il me fallait, j’ai besoin que vous veniez vous asseoir et que vous enleviez votre haut. Si vous pouviez aussi enlever votre soutien-gorge, tout en maintenant votre poitrine par vos bras, ça m’arrangerait, je pourrais remonter le strap au plus haut et ça vous soulagerait. » Expliqua-t-il en sortant tout son matériel d’un petit sac pris à l’hôpital. Il en sortit notamment la bande de strape non élastique, une bande de voile non collante. Il s’installa sur le canapé et l’attendit.
"J'ai besoin que vous vous teniez très droite et que vous leviez légèrement les bras, ça risque de faire mal je sais mais c'est le seul moyen pour que je vous strappe."


Dernière édition par Gael A. Marshall le Jeu 8 Mar - 23:21, édité 1 fois
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Taylor A. Perkins
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MessageSujet: Re: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeJeu 8 Mar - 21:30

Le mélange de sensations parcourant le corps de Taylor à cet instant était étrange. Elle avait mal, mourant de froid, pourtant brûlée par l’alcool du whisky. Ses bras, recouverts d’hématomes, tremblaient de par le manque et la douleur. Douleur qui ne lâchait pas prise, mordue à la junkie sans relâche, s’évanouissant simplement là où la drogue régnait encore. A côté de ça, la méfiance de son insouciance percutait son esprit par pic, assommant la curiosité qui la poussait à observer plus le garçon en face d’elle.
Elle se tortilla un peu, maintenant assise sur le canapé. Ses jambes, meurtries, ne savaient quelle position adopter. Chaque mouvement était douloureux. Elle posa la bouteille qu’elle tenait fermement en main sur le sol, à contrecœur. Un léger sourire s’afficha sur son visage alors qu’il parlait de soutien-gorge. Elle enleva simplement le haut qui lui servait de robe, dévoilant sa poitrine sans plus de complexes. Plus par politesse que par pudeur, elle cacha ses seins d’un bras, s’étirant le plus possible. « Bordel. » La plainte s’échappa de la bouche de la droguée sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Sa voix, devenue plus aigüe sous la douleur, s’étira difficilement dans l’air. « T’as rien du tout pour la douleur ? ». Ses yeux, rivés sur Gael, l’imploraient presque. Son esprit était occupé à insulter Dustin autant qu’elle le pouvait, le détestant plus que jamais, sachant encore mieux qu’avant qu’elle y retournerait. « Ca va partir tout seul ? ». Son regard alternait entre son corps nu et le visage de l’apprenti médecin.
Il était clairement son seul remède, à cet instant précis. A lui seul, il incarnait l’issue différente. Celle qui n’était pas la mort, recroquevillée dans sa cuisine ou sur un trottoir. Il était cet inconnu, croisé dans un bar d’ivrognes, devant qui elle s’était déshabillée pour qu’il l’ausculte entre une clope et deux verres de sky. Au fond, elle appréciait l’idée, pourtant consciente que des espoirs de vie avaient déjà été plus glorieux. Elle ne savait même pas si elle le reverrait un jour. « Me fais pas trop mal. ». Ses yeux se levèrent au ciel. Elle ne pensait déjà plus qu’à la drogue qui coulerait dans ses veines dès que le garçon aurait passé sa porte. Celui qu’il y a quelques secondes était son sauveur, devenait déjà indésirable. Elle voulait dormir, passer à la journée suivante, oublier.
C’était ce qu’il pouvait y avoir de meilleur pour l’instant, surtout si l’autre n’avait rien à lui donner contre la douleur. Elle l’observa encore, toujours aussi pensive. Le recroiserait-elle un jour ? Peut-être que ce serait lui qui ferait son autopsie, quand elle mourrait des coups de Dustin, ou d’une overdose. Et si personne ne portait plainte ? Elle soupira. Personne ne porterait plainte. Alors son corps, meurtri d’une relation trop violente, se décomposerait, seul, sans un regard du jeune docteur. Elle sourit un peu, l’imaginant lui ouvrant le ventre, explorant ses entrailles, découvrant ses secrets. Peut-être que son cadavre serait utilisé pour entraîner les mini-chirurgiens. Elle le voyait, penché sur son corps, ordonnant à des plus jeunes d’inciser ici, ici, et là. Bravo, vous l’avez tuée. Alors, peut-être qu’elle se relèverait en hurlant J’étais déjà morte, enflure, je l’étais déjà avant que ce con ne touche à mon corps, et même avant qu’on se croise. J’étais déjà morte depuis longtemps.
Mais, pour l’instant, toujours bien vivante, ou presque, elle se contenta de souffler à nouveau : « Me fais pas trop mal, s’te plait. »
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Gael A. Marshall
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MessageSujet: Re: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeJeu 8 Mar - 23:26

Il attendait, passivement, observateur, assis sur le canapé inconnu de l’appartement de la blonde. Elle était assise à ses côtés, buvant pour oublier sa douleur. Savait-elle que son corps continuerait de souffrir ? En silence certes, mais il souffrirait. Il l’observa comme on observe une femme violée. C’était ce à quoi elle ressemblait à ce moment, son petit corps fragile tuméfié cherchant sa place. Il avait toujours été mal à l’aise avec ce genre de cas à l’hôpital, se sentant presque coupable d’être un homme. La plupart du temps, ces filles là étaient prises en charges par des femmes médecins, pour éviter les blocages. Mais certaines arrivaient en urgence et se révélait trop tardivement violée, par un comportement de rejet ou de panique envers un homme médecin. Il avait lui-même eu la mauvaise surprise de posée ses mains sur une patiente dont il ignorait l’origine des blessures. Elle s’était mise à hurler en le frappant avant d’être en arrêt cardiaque. Il ne l’avait plus jamais revu.
Taylor s’exécuta quant à ce qu’il venait de lui demander. Elle se retrouva torse nu, un bras cachant sa poitrine. Il la laissa se déshabiller sans la souiller de son regard puis se tourna de nouveau vers elle. Il entendit sa complainte de douleur et sa question récurrente quant à la façon de la traiter. Il ne répondit pas, préparant la bande non collante pour commencer, en silence, concentré. Il entendit cependant ses questions suivantes et releva la tête à ce moment. Il planta son regard dans celui de la blonde, cherchant à identifier cette expression nouvelle sur son visage. Elle semblait presque lucide et ses questions sensées. Elle s’inquiétait. Il laissa un instant tomber son masque du médecin froid.
« Oui, tout comme on plâtre un bras cassé, on strappe la cage thoracique. Le strap agit comme un plâtre en plus souple. Je vais le faire assez solide pour obliger votre buste à rester droit mais vous pourrez continuer votre petite vie, avec certaines limites. Ca laissera vos côtes se reconstruire doucement sans risque et vous souffrirez moins en réduisant les mouvements possible de votre thorax. Ca évite aussi que vous respiriez trop fort. Respirer, c’est douloureux, pas seulement avec une côte brisée » Il observa le petit corps de la blonde après ses mots et commença à entourer son buste de la bande non adhésive.

« Ca c’est pour vous éviter, quand vous enlèverez le strap, de vous arracher la peau. Il y aura forcément une bande en haut et une bande en bas qui seront à même la peau pour que le strap tienne mais au moins vous n’aurez pas toute la surface du strap à arracher. » Il termina de fixer la bande en ajoutant un petit morceau d’adhésif. Il se détourna quelques secondes le temps de préparer la bande adhésive.
La blonde le sortit une nouvelle fois de sa concentration en lui demandant, le suppliant presque de ne pas lui faire mal. Il releva une nouvelle fois la tête. Un silence s’installa. Demandait-elle au connard qui l’a maltraitait de ne plus lui faire de mal ? Il déglutit difficilement sans décrocher son regard de la blonde.
« Je vais essayer... Mais je dois serrer si on veut que ce soit efficace. » Il se saisit de la bande et vint s’accroupir devant la jeune femme afin d’être plus libre de ses mouvements. « J’y vais » Il colla le début de la bande à la naissance des côtes et l’enserra autour du buste de la jeune femme tout en l’entourant fermement. Il réitéra l’opération trois fois, appliquant la bande sur trois épaisseurs, aussi délicatement que possible. Il était concentré, concentré pour ne pas lui faire mal plus que pour que ce soit bien fait. Il avait fait cela des tas de fois déjà et aurait su le faire les yeux fermés. Ses mains touchant le corps de la jeune femme furent hésitantes au départ, jusqu’à ce que le rôle du médecin prenne le dessus et qu’il oubli la patiente. Le strap passé il posa ses mains de chaque côté du buste et appuya légèrement pour tester la résistance. Elle était satisfaisante, ça soulagerait la jeune femme. Il ôta alors ses mains et releva le visage vers la jeune femme.
« Désolé, pour le mal que je vous ai fait. » Il la fixa un court instant avant de ranger ses affaires dans son sac et de revenir s’asseoir sur le canapé. « J’ai pris cela, c’est un anti-douleur… Mais il ne fait pas bon ménage avec l’alcool… » Il sortit un petit tube de médocs qu’il posa sur la table basse.
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Taylor A. Perkins
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MessageSujet: Re: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeVen 9 Mar - 0:45

Il lui répondit doucement, comme si, d’un coup, les rôles avaient changé. Elle retrouvait presque un médecin compatissant, désireux d’être compris, ou un ami attentionné, dans ses paroles. Malgré tout, elle ne sourit pas, le regardant fixement pour ne pas louper ses mots. L’alcool dans son sang était dur à contrôler, mais Taylor tentait de rester sérieuse, pour ne pas paraître plus pathétique qu’elle ne l’avait déjà fait. Elle aurait dû se foutre de ce qu’il pensait, le laisser la soigner, et le voir s’en aller en l’effaçant de sa mémoire par la même occasion. Mais c’était plus fort qu’elle, le médecin était étrange, elle ne pouvait plus s’échapper, prise dans une curiosité sans faille. Elle voulait des réactions, elle absorbait ses changements d’humeur, observant ses lèvres se déformer dans de drôles de mots qu’elle tentait de comprendre.
A nouveau, il semblait intimidé, peut-être mal à l’aise. L’autodestructrice en puissance lui demandait de ne pas lui faire mal. Celle qui se faisait frapper et y trouvait un goût de reviens-y le suppliait d’aller doucement. Elle ne le quitta pourtant pas du regard, l’implorant encore, le voyant se positionner face à elle. Il y allait. Pendant un millième de seconde, Taylor se demanda si elle ne devait pas l’arrêter là, dire qu’elle n’était pas prête, que c’était trop sérieux, ou une connerie du genre. Non, bébé, désolée, faut arrêter maintenant. ou encore Barre-toi de là, connard, j’t’ai rien demandé. Elle se serait levée, aurait quitté la pièce, explosé la bouteille de whisky sur un mur et serait sûrement morte là. Elle aurait pu souffler, doucement, de quoi faire frémir un homme, et se débrouiller pour qu’il se glisse entre ses cuisses en un soupir. Au lieu de ça, elle eut le simple réflexe de retenir sa respiration, plantant ses dents dans sa lèvre inférieure.
La douleur, sensation désagréable, provoqué par un ensemble de messages nerveux. Aussi bien physique que mentale, la douleur mord, elle lacère, vive, forte. Elle vous tort, vous plie, vous renverse, comme peut vous faire tomber, lentement, de façon prolongée. Souvent plus intense au début, le corps finit par s’y habituer, ou croit le faire. Taylor avait développé une résistance à la douleur bien supérieure à la moyenne. La drogue, le manque, les coups, le froid. Elle avait été marquée par le froid, ne le ressentant plus vraiment, se sentant malgré tout bien plus à l’aise en présence de chaleur.
La douleur l’avait mordue, autant qu’elle avait planté ses dents dans la peau rougie de ses lèvres. Et puis, la junkie avait soupiré, se vidant de tous les maux qu’elle refusait de sentir encore. Le jeune médecin observa son travail quelques instants, scrupuleusement épié par la blonde. Il s’excusa, elle sourit un peu. « C’est rien… enfin. » Ses yeux trouvèrent leur place, rivés vers le sol, comme si la fin de sa phrase y était inscrite. « … merci. ».
Il se déplaça, glissant une boîte de pilules sur la table alors que Taylor se rhabillait. Elle fixa le contenant, se noyant dans les mots du brun. Anti-douleur. Elle le saisit, le tenant entre ses doigts comme s’il venait de lui donner un objet aussi précieux que fragile. Le tube joua dans ses mains quelques secondes, profitant du silence pour imposer le doux bruit de l’oubli.
La jeune se tourna vers Gael, hésitant, un peu, fronçant les sourcils. « Hm... Merci, encore, je veux dire, pour ça. » Elle rit un peu, tentant de surmonter la souffrance physique comme l’ivresse qui voulait prendre le dessus. « Merci pour ça. ». Elle se pencha vers lui, sans vraiment réfléchir, glissa une main derrière sa joue pour venir déposer un baiser sur l’autre. « C’est cool. » Même si c’est juste ton métier. Elle aurait voulu le dire. Elle aurait voulu le penser sereinement. Même si tu fais juste ton métier. Elle se contenta de se retourner à nouveau, admirant les pilules se cognant aux parois du tubes quand elle le secouait. « Ca va pas avec l’alcool, ok. Pas d’alcool. ». Elle réfléchit un peu, puis vint planter son regard dans celui du brune, demandant d’une voix (presque) sûre « Et avec… le reste ? ».
La place de patiente qu'elle prenait était étrange, la junkie n'y étant plus habituée. Elle se sentait élève, enfant, à demander à une autorité la permission de vivre. Plutôt mal à l'aise, dans ce rôle qui lui allait mal, elle s'exécuta cependant avec peu de résistance. Elle avait tout à y gagner, sans compter sur la curiosité en elle pour ce jeune docteur si étrange qui semblait grandir de seconde en seconde.
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MessageSujet: Re: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeVen 9 Mar - 15:57

Il n’avait pu faire autrement. Il savait qu’il lui ferait du mal physiquement en posant le strap, c’était inévitable et il tenta pourtant d’être le plus délicat possible tandis que la blonde retenait sa respiration en se mordant la lèvre inférieure. Elle douillait. Une part de Gael aurait voulu que ça lui serve de leçon, qu’elle sente vraiment la douleur pour s’en souvenir lorsqu’elle serait de nouveau sur le pas de la porte du connard qui la traitait ainsi. Mais une part de lui, celle de l’homme certainement, souhaitait au mieux abréger ses souffrances et les rendre plus douces. Il avait déjà tué un homme pour des raisons du même acabit, il pourrait le tuer lui aussi, par accident ? Ca arrivait tellement souvent les accidents, plus personne n’y faisait attention. Et on ne soupçonnait que trop rarement un médecin d’avoir perdu volontairement un patient. Il s’en sentait pourtant capable, capable de refuser de soigner un violeur, capable même de l’aider à mourir dans le cas où il devrait retrouver sa liberté peu après, capable de le garder inexorablement en vie contre sa volonté s’il avait une peine de prison à faire voire un rendez-vous avec la potence. Il se sentait capable de faire payer un homme s’il le fallait, à sa manière. C’est le risque lorsque vous êtes chirurgien. Vous avez presque droit de vie ou de mort, presque à l’égal de dieu, pour ceux qui y croient. Aucun chirurgien ne doit se laisser dompter par ce pouvoir. La blonde le remercia, une première fois tandis qu’il la laissait se rhabiller et sortait une petite boite de pilules contre la douleur. Il les posa sur la table et elle s’en empara comme il l’aurait imaginée se jetant sur un fix de survie. Elle le remercia une seconde fois tandis qu’il l’observait jouer avec le petit tube. Assis à ses côtés sur le canapé, légèrement tourné vers elle, il profitait de ce moment de sérénité. Pratiquer la médecine avait ce don de l’apaiser totalement, comme un poisson à qui l’on apporte de l’eau. Il pouvait l’observer sans se sentir en danger à ce moment. Du moins il le croyait. Il la vit s’approcher et sentit le contact de sa main sur sa joue. Instinctivement, il baissa légèrement le regard et le visage, juste de quoi retenir le mouvement de recul que lui hurlait sa raison. Les lèvres de la blonde claquèrent sur son autre joue et elle s’écarta de nouveau. Il releva la tête et se contenta d’un léger sourire.

« Rien de ce que vous avez là ne va avec l’alcool, le sexe et la drogue, mais de toute évidence vous ne vous en priverez pas alors… souhaitons que cela ne vous soit pas fatal. » Expliqua-t-il pour répondre à la question de la blonde. Numéro.
« Techniquement, il faut rester tranquille et strapé pendant 2 semaines minimum. Mais pour ça, il faut être suivi, avoir quelqu’un pour faire ce foutu strap tous les jours ou tous les deux jours. Je vais vous laisser ce qui reste des bandes, vous devriez en avoir pour la semaine. Je ne peux rien faire de plus. J’espère que vos côtes se seront assez bien remises pour vous permettre de tenir sans strap la seconde semaine. » Numéro. Il réfléchit un court instant, cherchant s’il avait oublié quelque chose, une recommandation ou même un détail. « Oh et, vous aurez du mal à dormir, aucune position ne sera confortable. »

Numéro. Il se leva et sortit de son sac le matériel qu’il lui laisserait. Il observa un coup sur le haut du front de la jeune femme et s’abaissa de nouveau pour être à son niveau. Sa main vint orienter le visage de la blonde pour observer les coups quelle avait reçu au visage. « A priori, il n’y a qu’un coup qui me semble… dangereux, les autres sont superficiels. Si jamais vous avez… des pertes de conscience ou des vertiges, en dehors de vos prises de drogue… Allez à l’hôpital. » Numéro.
Ce mot flottait dans son esprit sans qu’il n’arrive à l’envoyer balader. Il finit par reprendre la parole tout en se saisissant d’un morceau de pansement et de son stylo. Il retourna le pansement et y inscrivit son numéro de portable. Il aurait voulu s’enfuir et la laisser en plan avec ses problèmes mais sa conscience professionnelle l’en empêchait. Ca et un drôle de sentiment.

« Au cas où. Vous devriez aller dormir maintenant. » Il le posa sur la table comme il l’avait fait avec les pilules plus tôt.
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Taylor A. Perkins
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MessageSujet: Re: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeVen 9 Mar - 21:14

Il sourit, légèrement. Taylor se mordit la lèvre, constatant une nouvelle fois sa gêne quand on l’approchait trop. Elle l’observa encore, comme passionnée par cet étrange phénomène. Il finit par lui dire que rien de ce qu’elle prenait n’allait avec les anti-douleurs. Elle soupira un peu, fuyant son regard, sachant déjà pertinemment que tout ce qu’elle prenait n’allait avec la vie. Il poursuivit, concluant avec une de ces phrases réservées aux médecins. Souhaitons que cela ne vous soit pas fatal.. Elle plongea ses yeux bleus dans ceux de Gael, devenue froide en quelques instants. En quoi cela le concernait-il ? Aurait-il une mauvaise conscience de docteur ? Qu’est-ce que cela pouvait bien foutre à un pur inconnu qu’elle crève, quand elle-même n’y accordait aucune importance ? En un regard, elle lui fit comprendre que ces commentaires à l’allure préfabriquée étaient dispensables. Il continua, elle le laissa enchainer sans relever.
Les phrases défilèrent dans l’esprit de la blonde, qui les repassait au ralenti, les disséquant plus lentement. Elle mit un peu de temps avant de réagir, si bien qu’il était déjà debout quand elle répondit. « Je peux pas faire ça toute seule. Et je compte ni sur Dustin, ni sur mon dealer ou mon barman préféré pour m’aider. ». Sa voix n’était ni triste, ni demandeuse. Elle faisait un simple constat, presque sereine. « Donc j’pense que j’en changerai pas. Ou que j’essaierai juste moi-même, mais bon, vu le bordel. ». Elle sourit un peu, riant presque, laissant son regard fixé à celui du médecin, tentant de lui montrer que ce n’était pas l’alcool dans ses veines qui la faisait délirer. « Je dors pas beaucoup, de toute façon. »
Il se baissa et prit son visage entre ses mains pour l’observer. Elle se laissa faire, épiant ses yeux, puis ses lèvres quand il commença à parler, visiblement plus à l’aise en tant que médecin qu’en tant que simple homme. « Ca roule. Mais tu me retrouveras pas à l’hôpital. » Autant crever ici. hurlait son corps. Elle tut cependant la fin de sa phrase, se doutant de sa stupidité, ne voulant pas particulièrement l’exposer à nouveau.
Il finit par écrire quelque chose sur un pansement, le posant sur la table. Elle l’observa, ne relevant pas directement ses derniers mots. « Mais, deux semaines tranquille, tu veux dire tranquille comment ? Enfin... ». Ses yeux, pleins de sous-entendus, dévisageaient l’homme. « Je vais pas… attendre deux semaines, là, tu sais, enfin. Je finirais couchée avant. ». La fin de sa phrase parut froide. La junkie en avait marre de chercher des détours. Arriver au but était la seule chose qui l’intéressait pour le moment. Elle s’inquiétait. « Enfin, si j’fais en sorte qu’on m’écrase pas, j’vais survivre, nan ? ». Ses paroles se transformèrent presque en supplications.
Elle se leva, enchainant. « Et puis, je pense que j’aurai plus vraiment besoin de toi. Enfin, si je t’étais pas tombée dessus, j’aurais fini sans rien. Pas besoin de t’emmerder plus. Tu me l’as mis, tu peux te tirer maintenant. ». Ses mots, plus froids encore que les précédents, résonnèrent plus méchamment qu’elle ne l’aurait voulu. La douleur vive l’ayant traversée quand elle était passée de la position assise à la position debout avait volé son souffle.
Elle détourna son regard, brisant le contact visuel, glissant une main dans ses cheveux blonds. « Enfin, si tu veux boire quelque chose, ou… pisser, te gêne pas. ». Ridicule. Elle se sentait ridicule. « Je dis beaucoup « enfin », non ? Ça doit être mes putains plus polis. ». Elle sourit un peu et releva les yeux vers lui. « Je t’appelle si j’ai besoin, bébé. Enfin, bébé docteur. ». Elle saisit le petit pansement entre ses doigts et le serra fort en parlant, lui faisant une place à côté du tube de pilules. Elle se mit à rire doucement, se rendant compte qu’elle avait encore dit enfin. « Putain. Putain de bordel de merde. Ouais. ». Sa tête se secoua légèrement. « Ok, si tu dois partir, file. ». Seule. La laisser seule. Ses paupières se plissèrent un instant, chassant cette pensée.
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Gael A. Marshall
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MessageSujet: Re: Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay    Undisclosed Desires - suite. #Gael&Tay Icon_minitimeLun 12 Mar - 21:56

Elle n’appréciait pas lorsqu’il faisait le médecin. C’était clair dans son regard. Mais qu’attendait-elle de lui si ce n’est qu’il soulage ses douleurs avec ce qu’il faisait de mieux, la médecine ? C’était ce qu’elle lui avait demandé d’une certaine façon. Sinon, ils se seraient quittés dans ce bar pour ne plus jamais se revoir. Elle était le genre de fille qu’il aurait plutôt maltraité verbalement si jamais elle était venue à l’hôpital avec la même arrogance et son air de vouloir y retourner. Il lui aurait fait le strap le plus douloureux que la terre ait porté et lui aurait asséné sa façon de penser à coup de pelle dans la tronche. Ca c’était lui à l’hôpital. Un type sûr de lui, dans son élément, terriblement efficace. Il l’aurait soigné, parce que c’était son job. Ce soir il ne l’avait pas fait pour son job. Il n’était pas de service, il était un type dans un bar. Il l’avait fait pour elle. Il essayait tant bien que mal de rester dans son rôle de médecin mais il n’était pas un médecin normal ce soir. Un médecin ne vient pas en urgence faire un strap à une putain de junkie défoncée par son pseudo petit-ami de débauche. Il s’était relevé, il devait s’en aller au plus vite. Rentrer chez lui, dans son univers aseptisé. Elle serait bien incapable de refaire ce strap seule et personne ne le ferait pour elle. Il l’aurait su sans même qu’elle le lui dise. Il devait s’en foutre totalement. Quitter cet appartement de malheur et la sortir de sa tête. Mais il venait de lui donner son numéro et de lui dire de l’appeler en cas de besoin. Il était foutu. Il était dans cette rencontre jusqu’au cou, comme dans les sables mouvants. Il sourit à cette idée stupide tandis qu’elle lui parlait à son tour. Il était debout face à elle l’observant et hochant légèrement la tête à tout ce qu’elle disait, comprenant parfaitement mais ne répondant pas. Un léger sourire ponctuant ses hochements de tête affirmatifs. Elle parlait. Elle parlait énormément, sans s’arrêter et sans forcément qu’une phrase face lien avec la suivante. C’était charmant. Lui était toujours dans les sables mouvants, s’enfonçant alors qu’il ne bougeait plus si ce n’est la tête par moment. Il continuait de s’enfoncer. Pourquoi parlait-elle autant d’un coup. Elle s’arrêta un temps, cessant de le regarder puis reprit un peu en le regardant à nouveau. Lui n’avait toujours pas bougeait d’un pouce.

« Cassée et flippante. » Fit-il une fois qu’elle se fut tue. « Je vais y aller oui. Prenez soin de vous. » Même si tu sais pas faire ça… Il prit son sac en bandoulière et quitta l’appartement. Il prit l’ascenseur et failli remonter au deuxième étage mais se retint et en sortit lorsqu’il fut au rez de chaussée.
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